Le dossier Aristophil s’accélére. Selon, nos informations, cinq personnes, dont Gérard Lhéritier, le patron de cette société qui proposait aux épargnants d’investir dans les manuscrits, ont été placés en garde à vue mardi à la brigade financière de Paris. Sa fille Valérie, responsable des achats, a également été placée en garde à vue, ainsi qu’un célèbre libraire parisien, Jean-Claude Vrain, un avocat, Jean-Jacques Daigre, et le comptable de la société. Ils devraient être présenté au juge Charlotte Bilger, du pôle financier, dans la soirée. image: http://imageceu1.247realmedia.com/0/default/empty.gif Ce rebondissement fait suite à la perquisition menée par la police au siège parisien d’Aristophil le 18 novembre dernier, dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « escroquerie en bande organisée ». La justice soupçonne Gérard Lhéritier, parfois surnommé « l’empereur du manuscrit », d’avoir surévalué la valeur de ses 90 000 manuscrits -des joyaux signés Hugo, Zola, Einstein…-, pour pouvoir les proposer à des prix plus élevés aux épargnants. A cette fin, certains libraires parisiens auraient pu fournir des expertises « généreuses ». C’est ce qui pourrait expliquer la présence de Jean-Claude Vrain parmi les gardés à vue. Au total, les manuscrits de la société auraient été assurés pour 500 millions d’euros auprès de la Lloyd’s. Aristophil vient d’être placée en redressement judiciaire et plusieurs milliers de clients se demandent s’ils reverront leur argent un jour. Certains d’entre eux avaient placé l’essentiel de leurs économies chez Aristophil. Nul doute que l’ouverture d’une information judiciaire marque une étape importante dans ce dossier.
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