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L’évasion ratée par hélicoptère de la maison d’arrêt de Fresnes : 13 et 15 ans requis

7 mai 20080

Leur tentative d’évasion de Fresnes par hélicoptère, spectaculaire, s’était achevée par une fusillade sur le toit de la prison et par une prise d’otages. La cour d’assises du Val-de-Marne a condamné samedi soir respectivement à 15 ans et 13 ans de réclusion Christophe Khider et Mounir Benbouabdellah, les principaux protagonistes, et à 10 ans Cyril Khider, le seul de leurs complices identifiés. Le verdict a été accueilli dans le calme tandis que le service d’ordre, conséquent pendant toute la durée du procès, avait encore été renforcé. Au terme de huit jours d’audiences parfois tendues et d’un délibéré de près de douze heures, la cour n’a pas retenu la qualification de complicité de tentative d’assassinat reprochée aux trois hommes. Elle les a en revanche condamnés pour complicité de violences volontaires avec arme sur agent de l’administration pénitentiaire, comme l’avait plaidé et demandé l’un des avocats de la défense, Me Pierre Lumbroso. Un surveillant en poste au mirador, ce 27 mai 2001, avait été très grièvement blessé lors d’échanges de tirs avec les passagers de l’hélicoptère venus faire évader Christophe Khider et Mounir Benbouabdellah, qui purgeaient des peines de 30 ans et 15 ans de réclusion. Rappelant les mots du chirurgien – « c’est passé à 2 mm » -, l’avocat général, Philippe Devoucoux, n’avait pas retenu vendredi pour autant la préméditation, estimant que les occupants de l’hélicoptère s’étaient « déterminés à tirer quand ils ont compris que le surveillant n’avait pas fui » à leur vue. Débats autour d’une fusillade L’avocat général avait requis respectivement 18 ans et 16 ans de réclusion contre Christophe Khider, 35 ans, et Mounir Benbouabdellah, 30 ans, qui après leur évasion ratée, avaient pris trois surveillants en otages, dont deux durant vingt heures, avant de se rendre le lendemain. Quinze ans avaient été demandés à l’encontre de Cyril Khider, 33 ans, qui, avec deux complices non identifiés, avait contraint une pilote d’hélicoptère à conduire son appareil au-dessus de la prison. Les tirs entre l’hélicoptère et le mirador ont pris une large place dans les débats pour tenter de déterminer qui avait tiré le premier. Pour l’accusation et les surveillants partie civile au procès, ce sont les occupants de l’hélicoptère, parce que le gardien du mirador était « devenu gênant », ayant mis en joue les deux candidats à la belle alors que ceux-ci essayaient d’atteindre l’échelle de corde, trop courte, jetée de l’appareil. Pour la défense, en revanche, l’objectif n’étant « pas de tuer un surveillant mais de faire évader les prisonniers », les occupants de l’hélicoptère n’avaient « strictement aucun intérêt » à tirer les premiers. « Le surveillant si, pour faire échouer l’évasion », avait plaidé Me Bernard Ripert, rejetant d’un bloc une expertise acoustique menée pour identifier les coups de feu, à partir de films vidéo amateurs de l’évasion. Me Pierre Lumbroso, avocat de Cyril Khider, avait aussi fait valoir que le « doute » sur l’expertise et le fait que le surveillant ait été atteint par « un débris de balle », après ricochet, devaient « profiter » aux accusés. Pour lui, il y a eu des « violences volontaires », « mais pas d’intention homicide ». S’élevant contre les « peines extravagantes requises », Me Ripert avait lancé à la cour : « Si vous les prononcez (…), vous les condamnez à recommencer (…) et cette fois-là, ils n’auront plus rien à perdre ».

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