Le Mée-sur-Seine. Interpellés avec des bombes d'acide, les lycéens prétendent faire de la chimie

Trois lycéens de 17 ans ont été interpellés au Mée-sur-Seine alors qu'ils confectionnaient des bombes d'acide, à proximité du lycée George-Sand.

Depuis le début de semaine, une mobilisation d'élèves et de professeurs est menée au lycée George-Sand du Mée-sur-Seine
Depuis le début de semaine, une mobilisation d’élèves et de professeurs est menée au lycée George-Sand du Mée-sur-Seine (©JVC/La Rep 77/archives)
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Si la mobilisation  s’était jusqu’ici tenue dans une ambiance bon enfant, la situation s’est dégradée, au lycée George-Sand du Mée-sur-Seine. Trois adolescents de 17 ans et originaires de Melun, du Mée-sur-Seine et de Savigny-le-Temple ont été interpellés par des gendarmes mobiles, ce mercredi 5 février vers 9h40, à proximité de leur établissement.

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Une expérience et un gâteau

Selon une source policière, les trois lycéens ont été interpellés alors qu’ils manipulaient de l’acide chlorhydrique, du liquide vaisselle et de l’aluminium, le kit du parfait chimiste pour réaliser des bombes d’acide. Remis aux policiers par les militaires – dont la caserne jouxte l’établissement – ils ont été placés en garde à vue au commissariat de Melun.

Au total, les policiers ont la main sur 23 bombes d’acides. « Ils expliquent qu’ils étaient en train de réaliser une expérience scientifique… ils semblent être des élèves très assidus », ironise une source proche du dossier. Les lycéens étaient aussi en possession d’une quarantaine d’œufs. « Ils répondent que c’était pour faire un gâteau », poursuit cette même source.

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Finalement libérés en fin de journée, ils sont convoqués tous les trois au commissariat de Melun, ce jeudi, dans le cadre de l’enquête. En début de semaine, dans le Val-de-Marne, plusieurs policiers ont été blessés après un jet de bouteilles d’acides au commissariat de Boissy-Saint-Léger. 

« Ça dégrade l’image de notre mouvement »

« On ne cautionne pas du tout cette attitude qui ne fait que dégrader l’image de notre mouvement », déplore un professeur. Depuis ce lundi, l’établissement est concerné par une mobilisation concernant les E3C : les épreuves communes du contrôle continu.

Lycéens mobilisés et membres de la communauté éducative redoutent des effets négatifs de la réforme Blanquer, estimant que « les élèves qui passeront leur Bac dans un lycée de banlieue n’auront pas un diplôme ayant la même valeur que dans d’autres établissements mieux cotés. » Ce mardi, l’établissement avait déjà été visé par une tentative d’intrusion.

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