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Lorient : Une reconstitution à haut risque

30 juin 20140

La valise avait été repêchée par les gendarmes le 13 juillet 2011 dans la rade de Lorient (Morbihan). C’est un plaisancier qui avait retrouvé l’objet flottant avant de réaliser qu’il ne contenait pas de vêtements mais un cadavre. Le corps sans vie, en position fœtale, avait les pieds, genoux et mains liés, et la tête enrubannée d’un ruban adhésif blanc. Dans les poches des vêtements de la victime, pas de papiers d’identité, mais un billet de 20 euros, quelques pièces, et une clé. C’est cette dernière qui permettra aux enquêteurs, après dix-huit mois d’investigation et un appel à témoins infructueux, d’identifier le corps. Nombreuses zones d’ombre Il s’agit d’un certain François*, 55 ans, salarié d’un salon de massage non loin de la station de métro Liège, dans le 9e arrondissement de Paris, locataire d’un appartement rue Boissy-d’Anglas (8e) et indic’ de la Brigade de répression du proxénétisme (BRP). Une reconstitution qui aura lieu ce lundi 30 juin et mardi 1er juillet dans le 9e arrondissement de Paris en présence de représentants de la police et de la justice pourrait permettre d’apporter de nouveaux éléments à ce dossier où demeurent encore de nombreuses zones d’ombre. Deux femmes soupçonnées Le 28 mai 2013, quatre personnes avaient été interpellées dans cette affaire. Parmi elles, Laila, 27 ans, ancienne compagne de la victime et gérante du salon et Elodie, une employée de 25 ans, qui se prostituait dans l’établissement. Les deux femmes avaient été placées sur écoute après que les enquêteurs eurent notamment constaté l’utilisation du chéquier du défunt. Au cours de leurs auditions, les deux femmes avaient évoqué une dispute entre François et Laila le 21 juin 2011 au soir dans l’enceinte du salon de massage. Elodie avait ensuite affirmé que Laila avait frappé son compagnon à l’aide d’un chandelier avant de l’étrangler avec le câble d’une imprimante. Toujours selon ses déclarations, Laila serait partie un peu plus tard sur les Champs-Elysées avec sa sœur pour y acheter une grande valise et y placer le corps de François. Dans la nuit du 22 au 23 juin 2011, Laila et Elodie auraient ensuite quitté la capitale en taxi munies de la valise direction Lorient où vit le père de la plus jeune. Pensant à l’avenir de sa fille, ce dernier aurait alors été chercher son bateau à Kernevel avant de lester le bagage de trois haltères et de le jeter à la mer. 48 heures chrono Placées sous mandat de dépôt le 1er juin 2013, les deux femmes ne donnent depuis pas la même version des faits. Elodie qui, après son passage au salon et avant son interpellation, a réussi le concours de gardien de la paix, a été décrite par certains de ses proches comme « mythomane »et « psychologiquement instable ». La jeune femme a été internée à plusieurs reprises en hôpital psychiatrique. De Laila, les experts diront qu’elle a « une personnalité narcissique et instrumentant aisément l’entourage ». L’ancienne gérante du salon a toujours nié avoir assassiné son compagnon. Si elle a reconnu avoir transporté une valise à Lorient dans la nuit du 22 au 23 juin 2011, elle a toujours contesté avoir été présente sur les lieux du crime et a déclaré ignorer qu’un cadavre se trouvait à l’intérieur du bagage.

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